psychotherapeute.tv
Le site de la lutte contre la loi Accoyer-Bachelot

Pourquoi je ne renonce pas / Suis -je fou d'être le dernier des Mohicans ?

Comme beaucoup de mes collègues, je pourrais, sans aucun changement, poursuivre ma vie professionnelle en remplaçant purement et simplement psychothérapeute par psychopraticien sur ma carte de visite, mon site internet et ma déclaration Urssaf. Sans craindre d'éventuelles épithètes moqueuses (psychorigide ? narcissique ? rebelle ?) voire infâmantes (...), j'ai décidé de poursuivre la lutte. En voici les raisons :

• il est possible que je gagne ; oui, je crois à la puissance de l'institution judiciaire contre la politicaillerie ;

• il est possible que je perde, mais les risques, en ce cas, sont assez limités et je suis prêt à les assumer ;
• pour synthétiser les deux lignes précédentes, le rapport bénéfice-risque est extrêmement favorable ;
• avant qu'une décision définitive ne soit rendue, le procès entraînera l'émergence publique des questions aussi bien de forme que de fond ; la question de la règlementation de la psychothérapie (pas seulement du titre) devra être posée, les questions fondamentales (qu'est-ce qu'une psychothérapie ? comment cela fonctionne-t-il ? quels en sont les facteurs de succès ou d'échec ?) étant nécessairement abordées ; tout ceci constituera en soi une grande victoire contre l'obscurantisme et la pensée toute faite ;
• il m'est difficile de renoncer à ce que je crois fondamentalement juste, aussi bien pour moi que pour la société ; étant profondément attaché aux valeurs démocratiques, je précise que je suis prêt à abandonner n'importe laquelle de mes revendications, si la collectivité exprime son désaccord  consécutivement à un débat sérieux et éclairé.
• je crois aux vertus de la désobéissance civile : il aura fallu le manifeste des 343 salopes (personne n'ayant été poursuivi) en 1971, pour que, l'année suivante, le procès de Bobigny se termine par une non-condamnation, ceci étant suivi, trois ans plus tard (1975) par la loi Veil légalisant l'avortement, loi qui s'impose aujourd'hui comme une évidence.

Dernière MAJ : 5 mars 2011